IN COEDIZIONE CON Librairie Philosophique J.Vrin - PARIS Si tratta di un volume collettaneo, composto da 38 saggi di differenti autori e da una prefazione dei curatori. Riprende i temi della formazione dello stato moderno a partire dal tardo medioevo per vederne gli sviluppi teorici in epoca moderna fino alla crisi della sovranità degli stati nazionali di fronte al processo di globalizzazione dei mercati ed al sorgere di nuove norme e ordinamenti internazionali. L'opera, cui hanno preso parte autorevoli storici della filosofia e filosofi politici di diversa nazionalità, vede nella sezione contemporanea anche contributi di giuristi ed economisti, costituendo il bilancio più ampio e aggiornato della discussione sul tema della sovranità oggi disponibile nella letteratura internazionale. *** L’idée de souveraineté est liée à la formation de l’Etat moderne depuis l’époque de la Renaissance. Dans sa formulation originale elle comportait quatre principes: 1/ l’autonomie du politique, comme lieu de décision en dernier recours; 2/ son hégémonie sur les autres sphères de la vie sociale et économique; 3/ la maîtrise du destin d’un peuple (c’est par là que la souveraineté a été liée à l’Etat territorial et à la nation); 4/ l’idée de légitimité démocratique liée à la notion de souveraineté du peuple. Pour comprendre la profondeur de la crise que traverse aujourd’hui l’idée de souveraineté nationale, il convient de l’aborder sur ces quatre plans. C’est à cette condition que l’on pourra mesurer le saut intellectuel et pratique considérable que suppose son abandon dans le double contexte de la mondialisation et de la création d’entités politiques post-nationales. Un primat du politique sur l’administratif et l’économique est-il pensable sans la notion de souveraineté? Un fondement démocratique de la légitimité politique est-il concevable indépendamment de l’idée de souveraineté du peuple? Quelle constitution pourra assurer à la fois l’unité politique et la maîtrise du destin des peuples des entités post-nationales? La souveraineté politique est née à un moment précis de l’histoire, elle peut également mourir. Les formes politiques sont sujettes comme toutes les institutions à la vie et à la mort. Il n’y a pas de raison de s’en émouvoir particulièrement. La vraie question est de savoir ce qui remplacera la souveraineté, et si cette mutation peut se faire non seulement sans perte, mais à l’avantage de la liberté, la démocratie et la solidarité sociale.