Libro pubblicato in coedizione con EDITIONS VRIN - Paris Arnaldo Momigliano. Nous étudions le changement parce que nous sommes nous-mêmes soumis au changement. Cela nous donne une expérience directe du changement : ce que nous appelons mémoire. A cause du changement, notre connaissance du changement ne sera jamais définitive : la mesure de l’inattendu est infinie.
D’où viennent le besoin et le plaisir d’étudier l’histoire ? Quels sont les enjeux profonds d’un tel savoir ? C’est à partir de questions « généalogiques » de cette sorte, que les six auteurs de ce livre abordent les réflexions des Lumières sur l’histoire.
Cela signifie choisir une perspective particulière : relire les théories des philosophes sur l’histoire à partir des effets que la connaissance historique est censée produire chez le sujet. Un sujet qui observe l’histoire, et qui, en l’observant, la fait.
Une fois mis en question les modèles traditionnels de la représentation du temps historique, pour les penseurs du siècle des Lumières – Voltaire, D’Alembert ou Kant, Vico, Hume ou Rousseau – il s’agit moins de se passer de l’histoire que de s’engager à la penser autrement.
A cette époque-là, comme à la nôtre, l’émergence de cette question : « Que faire de l’histoire ? », annonce que la conscience historique traverse une crise, et qu’elle demande à être définie d’une façon nouvelle.